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Mes textes et autres bafouilles.
21 août 2015

9. Le coquillage apeuré par son voisin le stylos.

Un coquillage blanc allongeait sur une plage de sable fin, écoutait le son des vagues infinis.

Lorsqu’un stylo bleu tomba de la poche d’un vivant, atterrissant par hasard près de sieur Coquille-Fendu.

L’un à l’autre aucun mot ne fut dit, jusqu’à ce que la marée approche.

« N’ai ce pas magnifique ces eaux s’avançant inexorablement vers nous, jusqu’à ce qu’elles nous emportent ? » Dit le coquillage.

« Ce n’est pas mal mais bientôt je serais loin de ma terre, noyait par les océans, polluant les poissons, était-ce mon destin ? Le Grand Pétrole m’a fait et me voilà baignant à moitié dans l’enfer des plastiques. » Dit Stylo Billie.

«Vous êtes fou, nous allons là où la déesse Liquide nous mènera, elle nous entrainera bientôt dans ses bras immenses jusqu’au plus profond de son antre ; bientôt, vous dis-je, nous rejoindrons crustacé, coquillard et le grand Dauphin, prophète de l’engloutissement prochain ! »

« Hérétique, ne voyez-vous pas que vous vous fourvoyer ? Les limbes nous attendent derrière la prochaine vague, il n’y a qu’un lieu saint, celui de la Grande Citerne. Votre cœur est englué dans vos superstitions stupides. Abandonnez votre dieu inexistant, car bientôt vous passerait devant la marée noir du jugement ! »

Le coquillage fut le premier à être baigné, bientôt suivi par le stylo qui criait. Les derniers mots prononcés par Coquille-Fendu fut « Et si j’avais tort ? ». Quant au second, il hurla « J’espère que tu as raison ! ».

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