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Mes textes et autres bafouilles.
21 août 2015

Premier textes: J'ai peur du noir.

Dans une petite chambre, un enfant pleure. Tout autour de lui, des objets, des souvenirs, son passé et son présent se rencontrant. Sa lampe de chevet illumine à peine ses traits tristes. Les larmes coulent le long de son visage, pourquoi pleures-tu enfant si sage ?

Serrant ton nounours très fort, as-tu peur ? Et de quoi ? Les ombres virevoltent dans l’immense pièce comme des êtres spectraux, le bruissement d’un arbre dehors ressemble à un horrible rire. Le drap montait jusqu’au-dessus de la tête, les mains sur les yeux, le petit apeuré veut crier… Mais sa maman n’est plus là, qui l’entendra ? 

La fenêtre s’ouvre alors en grand, poussé par un vent glacial. Un frisson parcourt l’échine de celui qui rêverait d’être grand. Des rêves, il en a plein ! Il voudrait être médecin. Mais à l’instant présent, il se sent si seul dans le grand lit tout vide. Un hululement se fait entendre, l’animal nocturne a-t-il peur lui aussi ? Ou est-ce pour prévenir les terreurs de la nuit qu’il y a une proie en deuil dans cette chambre ?

Sous la lampe de chevet bleu, une photo de l’enfant, la joie d’être avec ses parents. Un regard vers cette image plus qu’idyllique et une nouvelle larme se forme sur sa joue. Il regarde le plafond de sa chambre, de petites étoiles luisant dans le noir y sont collées. Des lumières le guidant dans le noir, disaient-ils. Que faisais tu quand tu avais peur, petit ? Tu imaginais une goutte d’eau tombé sur un petit socle de pierre, essais !

Le jeune esprit imagine de l’eau ruisselant le long d’une stalactite, tombant sur un petit socle de pierre, une goutte à la fois, comme pour évacuer chaque peur. Les gouttelettes semblent t’apaiser, non ? Une voiture se fait entendre dehors, est ce ton père qui rentre enfin ? Les yeux rougies par les larmes, l’enfant soulève sa cachette et va fermer la fenêtre. Le hibou l’observe de son perchoir, comme pour veiller sur un ami, comme une promesse d’un être cher.  

L’être plus courageux qu’un adulte, traverse sa chambre en courant, allumant la lumière derrière lui, descendant les marches deux par deux. Un sourire étire son visage, la peur s’évanouie. Et courant jusqu’à l’entrée, il saute dans les bras de son papa. Papa, pourquoi n’étais tu pas là ?  

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